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Bausol : le tapis d’artiste réinventé

Bausol : le tapis d’artiste réinventé

Categorie: Interviews
Date de publication:
©Bausol

Depuis 50 ans, Robert Schinckus, aujourd’hui épaulé par sa fille Florence et son fils Charles, architecte d’intérieur, produit et distribue des tapis d’exception dont des exemplaires signés par des artistes. Gros Plan sur une société belge aux ambitions internationales.

Le tapis, chez les Schinckus, c’est une histoire de famille. Racontez-nous.

Mon père était en effet déjà marchand, mais à la base, je n’ambitionnais pas du tout de suivre le même chemin que lui. J’ai entrepris des études à l’Institut des arts du spectacle (Insas), puis, je suis parti – un classique à l’époque –, à la découverte de Katmandou. C’est là que j’ai découvert, en dehors du contexte familial, la magie des tapis. À mon retour, j’ai, contre toute attente, décidé de travailler aux côtés de mon père. Très vite, nous nous sommes heurtés aux bouleversements qu’a connu le secteur dans les années 80. Face à des géants comme Ikea, il a fallu se réinventer. 

C’est à ce moment-là que vous décidez de créer vos propres tapis. Commence alors l’aventure de la création et de la production.

Les manufactures indiennes ou népalaises, je les connaissais déjà. Il me restait à apprendre les subtilités du métier. À commencer par les différentes matières – laine, chanvre, jute, lin…­ qui composent les tapis. Chaque référence – qu’il s’agisse de tapis persans ou tibétains noués à la main, de modèles tuftés ou de kilim – a un rendu visuel, un touché et une qualité à part. D’emblée, je me suis spécialisé dans les pièces uniques, des exemplaires noués à la main selon des techniques ancestrales. Je me suis aussi familiarisé avec la culture des pays producteurs. Pour faire un tapis, il faut compter entre deux et quatre mois, transports compris. Mais quand il fait 3 ou 45°, les artisans ne peuvent pas travailler. On parle aujourd’hui de « slow fashion » ou de « slow design ». En voilà un très bon exemple. À nous de faire comprendre à nos clients qu’il nous est impossible de leur livrer en quelques jours un tapis de qualité réalisé, pour eux, sur mesure. Plus qu’un simple produit, le tapis artisanal est un petit chef-d’œuvre. Et lorsqu’on voit comment ils sont fabriqués, on réalise à quel point ce savoir-faire mérite d’être valorisé et protégé.

©Bausol
En marge de vos clients privés, votre société belge Bausol fournit de grandes maisons de luxe. Comment est né ce principe de collaborations ?

J’ai eu la chance d’habiller de nombreuses boutiques dans le domaine du luxe : celle du joaillier Fred ou encore de la Maison Dior. Des enseignes situées à Paris ou Tokyo qui nous commandent des produits très spécifiques. Ces partenariats prestigieux nous ont permis de développer un réseau à l’international. Nos collaborations avec de belles manufactures situées au Népal et en Inde, mais aussi avec le groupe Insigné Carpets dont nous sommes devenus l’agent officiel, nous positionnent sur le créneau du tapis haut-de-gamme. Par le biais d’un ensemblier-décorateur implanté à Paris, nous avons récemment décroché un contrat portant sur une série de tapis pour l’un des futurs hôtels phare de la capitale.

L’autre spécificité de Bausol, c’est le tapis d’artistes, un créneau qui vous tient à cœur et dans lequel vous vous investissez beaucoup.

Dans les années 1990, lorsque j’ai eu l’idée de collaborer avec des amis artistes tels Fernand Flausch ou Bram Bogart, personne ne comprenait ma démarche. J’imagine que mon concept n’était pas dans l’air du temps. Mes prototypes sont restés au showroom. Aujourd’hui, par contre, ma démarche intéresse le public. J’ai donc relancé le concept en m’entourant d’une vingtaine de plasticiens. Certains artistes proposent une œuvre que nous reproduisons à l’identique. D’autres, comme la graphiste Anne Truyers ou le peintre Philippe Knops (Moshi Moshi), cherchent, avec nous, une expression graphique en phase avec le médium textile. Dans ce deuxième cas de figure, on peut vraiment parler de collaboration. Pour les clients, ce type de tapis numéroté et signé s’apparente à une véritable immersion dans notre univers et au domaine de l’œuvre d’art.

Aujourd’hui, vous travaillez en étroite collaboration avec votre fille Florence et votre fils Charles. Comment envisagez-vous le futur de Bausol ?

Lorsque le soutien de Florence et Charles ne suffira plus, nous envisagerons d’agrandir l’équipe. Depuis quelques années Bausol s’est fait une place dans le secteur du BRC (Boutiques, Residential, Contract). Nous avons l’intention de placer tous nos efforts dans cette direction en établissant des partenariats de confiance avec les professionnels de la décoration.

Interview par

Marie Honnay

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